N.L. Peschier, Vanitas stilleven (1660), Rijksmuseum, Amsterdam
13€99
Roman, broché, 202 pages
« En filigrane, ce reliquat. Cet interdit non formulé, jeté pourtant à plein visage. Interdit de tous les instants. Tu n’en mènes pas large. Interdiction de se mêler aux rires, jeux, aux rites des autres enfants. Ce qui s’étend jusqu’à la couenne de celui-ci, cet autre-ci, cet inconnu, ce propre frère. Tu le sais bien qu’il parvient à s’éloigner, s’en détacher à chaque fois, toutes les fois qu’elle te tient par les couilles. Tu le sais bien, toi ce gamin, seul à sempiternellement lui servir de punching-ball. »
Récit autobiographique, Il fera bon mourir un jour rend compte d’un parcours hors norme, sur lequel plane l’ombre de la schizophrénie ; rend compte, plus que raconte, tant il semble que ce que ressent l’adolescent livré à la rue, interné, malade, puis l’adulte qui peu à peu se relève et comprend de quoi il a souffert, le lecteur le ressent aussi, porté par une langue qui a fait sienne la révolte, la douleur, l’angoisse… ou la paix.
Jean-François Jacq
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