Corbière le crevant

Image de couverture : Bernadette Février

 » Chien d’enfant, te voilà rien branlant, genou contre genou et le doigt saigné par le mur que tu râpes avec sous un ciel noir de sang d’oiseaux, de millions de millions aux migrations d’Afrique, passant gagnant le large.
En 1863, en juin, déboule une âme polie par la vareuse, le front lait noir mangé de terre, cassant des crabes aux pattes mortes et s’ennuyant. »

Emmanuel Tugny raconte Tristan Corbière, archétype du poète maudit, et le racontant le réinvente, le possède, l’anime. Corbière n’en finit pas de crever, d’en rire, et de faire de cette mort comme de ce rire la matière même, et la raison d’être, de ses poèmes amers et drôles, désespérés joyeusement, magistralement bancals. Les vers des Amours jaunes ponctuent cette étrange biographie dans laquelle l’évocation prend magiquement le pas sur la recension.

Postface d’Ahmed Kaboub (Université de Tunis).