Couverture : L’Homme qui marche (1911), par Anton Giulio Bragaglia.

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Essai littéraire, broché, 110 pages.

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« J’ai donc déterminé les rapports les plus généraux et constants, entre les diverses séries d’éléments émotionnels et critiques de l’esprit humain, et les divers groupes de timbres ou instruments vocaux (…) dont les mots, en tant que sonores, se caractérisent diversement. 

Or, le son, le cri d’émoi, originairement, est l’équivalent d’un geste, avons-nous dit, une détente vibratoire de plus ou moins d’intensité et de durée. Sous les puissances expansives de l’Idée qui s’exprime émotivement par la suite dramatique des timbres-vocaux, le Rythme se marque donc et se mesure donc essentiellement en leurs valeurs vibratoires, en un dessin continu et variable d’ondes sonores de toutes longueurs et de toutes intensités.»

Poète singulier, René Ghil (1862-1925) cherche, à travers une élaboration formelle des plus exigeantes, à penser une « langue-musique » et à restituer la primitivité perdue de la langue au moyen d’une expression poétique qui soit « instrumentaliste-vocale. » Si la science est convoquée, c’est afin de faire advenir, via « une réalisation moderne totalement déterminée », « une remontée au sens sacré de la grande Poésie. »

  • René Ghil